Atelier d'écriture

L’atelier d’écriture est l’occasion de jouer avec les mots, de faire entendre sa voix, d’écouter celle des autres, de se découvrir. C’est avant tout une expérience ludique, le plaisir de réaliser quelque chose et de le partager. À chaque séance l’animatrice propose de nouvelles consignes, qui servent de point de départ à l’écriture. Cette règle du jeu, par son aspect contraignant, permet de libérer l’imagination. On n’est plus devant une inquiétante page blanche, mais devant une proposition d’écriture, qu’on pourra à son gré suivre de près ou subvertir discrètement. C’est ce qui fait tout le sel de la lecture des textes : on se rend compte que chaque participant a traité la consigne de façon personnelle, provoquant la surprise, le rire ou l’émotion. Les échanges, qui se font dans un esprit curieux et bienveillant, permettent à chacun de prendre du recul sur son propre texte.

Atelier n°1



Proposition n°1 : Traductions antonymiques

Dans une sélection de phrases célèbres, on remplace chaque mot important (substantif, verbe, adjectif, adverbe) par son antonyme. Ainsi, "Longtemps, je me suis couché de bonne heure" (Proust) devient sous la plume de Perec "Une fois, l’autre fit la grasse matinée."


Proposition n°2 : Correspondance épistolaire

Chaque participant choisit une petite annonce de recherche de "copains d'hier" dans magazine qui s'adresse aux personnes âgées. Se mettant dans la peau de la personne recherchée, il écrit une lettre pour renouer le contact, à partir des éléments fournis dans l’annonce.


Proposition n°3 : Ecriture à partir d'une photo

Parmi une sélection de photos montrant des personnages en situation ou des décors abstraits, chacun choisit une photo comme point de départ d'un texte dont il choisit également la forme.

Quelques textes du 1er atelier



Traductions antonymiques

"Aujourd'hui, maman est morte." (Albert Camus, L'Etranger)
Hier, papa était trop vivant. (Pascal)
Demain, papa sera bel et bien réveillé. (Sabine)
Un jour, ma fille est née (Cyrille)

"L'enfer, c'est les autres." (Jean-Paul Sartre, Huis-Clos)
Le paradis, c'etait moi. (Pascal)
Le paradis, c’est toi et moi. (Sabine)

"La première fois qu'Aurélien vit Berenice, il la trouva franchement laide." (Louis Aragon, Aurélien)
La dernière fois que Mathilde vit Henri, elle le trouva magnifiquement beau. (Sabine)
La dernière fois que Berenice ignora Aurélien, elle se trouva hypocrite mais belle. (Pascal)
La dernière fois que Zaïre vit Yvette, il la trouva quelconque. (Cyrille)

"Soldats, du haut de ces pyramides, quarante siècles vous contemplent."(Napoléon Bonaparte)
Quidams, du bas de ces catacombes, une éternité vous ignore. (Cyrille)
Enfants, du haut de ce mur, sautez, sautez, dans la flaque d’eau. (Sabine)
En général , trois secondes à contempler ces monuments cubistes vous met à bas. (Pascal)

"Vive le Quebec libre !"(Charles de Gaulle)
Triste Paris sale ! (Sabine)
A bas les Etats-Unis en esclavage! (Vanessa)
A cause de votre accent, je ne vous ai pas compris! (Pascal)

"À coeur vaillant, rien d'impossible."(Jacques Coeur)
À tête poltronne, tout est possible. (Cyrille)
À foie défaillant, tout est nuisible. (Pascal)
A poumon couard, rien de possible. (Vanessa)

"Qui m'aime me suive."(Philippe VI)
Qui me déteste s’envole ! (Sabine)
Qui me déteste me précède... dans la tombe. (Pascal)
À celui qui vous hait : « passez devant ! » (Cyrille)

"Messieurs les Anglais, tirez les premiers." (Comte d'Anterroche)
Mesdames les Américaines, faut pas pousser. (Pascal)
Messieurs les apatrides, poussez en dernier. (Cyrille)

"Paris vaut bien une messe."(Henri IV)
La province ne vaut pas un pet de nonne. (Cyrille)
Guéret ne vaut pas un barbecue. (Vanessa)
New York ne vaut pas tripette. (Pascal)
Vichy vaut bien une pastille; Pithiviers vaut bien un gâteau. (Sabine)

"J'y suis, j'y reste."(Mac-Mahon)
J'y vais, puis je rentre. (Pascal)
J’y vais, j’en reviens. (Sabine)
Il est parti, il ne revient pas. (Vanessa)
Ailleurs, je passe. (Cyrille)



Correspondance épistolaire


Recherche Marcelle Marchal, qui doit avoir 88 ans et qui a vécu quelques années à Pleudaniel (22). Elle aurait fait la campagne d'Indochine. Sa petite-fille s'appelle Aurélie. Ma mère, Angèle, serait heureuse d'avoir de ses nouvelles.

Bonjour, Annick.

Je suis Amélie, la petite-fille de Marcelle.
Cela fait hélas déjà deux ans qu'elle est partie en ballade avec l'Ankou. Jusqu'au bout, l'habitude de boire le chouchen, habitude commencée avec votre père en Indochine, lui a permis de conserver une joie de vivre et une bonne humeur (passé le premier verre) qui emplissaient d'admiration les autres pensionnaires de l'hospice militaire de Ker ***.
Elle parlait souvent de ton père dont elle gardait un souvenir ému. La guerre, ses horreurs (et le chouchen partagé) les ont beaucoup rapprochés. En fait, sur son lit de mort, elle m'a confié que vous étiez probablement ma tante.
En attendant de vous rencontrer, Tata, recevez toute mon affection.
Votre nouvelle nièce, Aurélie.
Cyrille

*

Recherche mes camarades de l'école de filles de Fresnes-sur-Escaut (59), fréquentée de 1938 à 1945. Je me souviens de Camille Collot, Renée Ludwig, Michèle Chalerie et Micheline Ménard. Nous étions toutes nées en 1931.

Ma chère Gisèle,

D’habitude je ne lis jamais cette rubrique. Elle évoque le temps qui passe, les visages qui s’effacent, les souvenirs qui s’envolent et moi qui vieillit chaque jour davantage. Mais hier, en tournant la page et en voyant le titre, j’ai eu le sentiment que l’on m’y attendait.

Je suis Renée Ludwig, la fillette blonde qui portait toujours des jupes à carreaux faites par ma mère qui les adorait. Moi, j’aurais préféré des fleurs.

Comment vas-tu ? Que deviens-tu ?

Nous nous sommes quittées après la guerre quand mes parents ont décidé de rentrer à Paris. Je ne suis plus revenue à Fresnes sur Escaut mais j’y ai souvent pensé. J’ai terminé ma scolarité dans un lycée parisien et j’ai fait des études d’infirmière. Je pense que c’est la guerre qui m’en a donné l’envie. Soigner, aider, être près des autres.

Je n’ai pas quitté Paris. J’ai trois enfants et aujourd’hui neuf petits-enfants qui vivent à Paris, Londres et Madrid.

Que sont devenus les autres ?

En 1960 j’ai rencontré Camille Collot par hasard mais elle ne se souvenait plus de moi, ni des autres. Elle n’était d’ailleurs pas très aimable et je crois que mon enthousiasme l’a gênée.

Michèle Chalerie vit-elle aux Etats-Unis comme elle en rêvait ? Te souviens-tu des américains ? Je crois que c’est elle qui s’était le plus amusée.

Et Michèle Ménard et son frère ? Les inséparables, comme on les surnommait. Se sont-ils séparés ?

Ecris-mois. Raconte-moi. Je suis si surprise et intimidée que je n’ose pas t’en dire trop. J’attends ta lettre avec impatience.
Je t’embrasse.

Renée
Sabine

*

Chère Gisèle,
Quelle joie immense de te retrouver grâce à ce journal « Pleine Vie ».Ce journal que j'attends avec impatience chaque semaine dans ma boîte aux lettres. Cette fois-ci, à la lecture de mes articles préférés, les petites annonces..., un avis me concerne ; ce n'est pas comme toutes ces histoires que l'on peut lire généralement dans ces pages, on en voit « de toutes les couleurs »tu sais  !. Lorsque j'ai lu ton annonce, 2 surprises m'attendaient : celle de te retrouver et celle d'apprendre que nous habitions la même ville et la même rue. J'ai relu cette annonce plusieurs fois n'en croyant pas mes yeux. Que deviens tu ? Comment va la vie pour toi ?
Combien d'années nous séparent de notre dernière rencontre ? 30, 40 ans, qu'importe !. Que de souvenirs remontent à la surface, et non sans émotion.
Chère Gisèle, te souviens tu du professeur d'éducation physique, M. Paul ROUGIER ; oh ! Il en faisait rougir plus d'une à l'école de filles de Fresnes sur Escaut dans son survêtement bleu ciel à rayures blanches, svelte, toujours bronzé, le sourire éclatant et lorsqu'il nous demandait de grimper à la corde, plus d'une en perdait ses moyens, moi aussi. Sais tu qu'un jour je l'ai croisé, enfin je crois que c'était lui, il avait pris au moins 40 kg, et surtout plus un cheveu sur le crâne. J'ai fait mine de ne pas le reconnaître, j'étais mal à l'aise non seulement pour lui mais aussi pour moi qui suis depuis une quinzaine d'années dans un fauteuil roulant après un accident de voiture. A présent, je ne me déplace plus beaucoup et je crois que c'est la raison pour laquelle nous ne nous sommes pas rencontrées dans la rue Flemming. As tu des nouvelles de Renée, Michèle et Micheline ? Oh, je voudrais tant que l'on se retrouve bientôt pour nous remémorer tous ces bons moments.
Je me rends compte que je pose beaucoup de questions et que le meilleur moyen d'avoir les réponses, c'est de se voir très vite.
Je t'attends avec impatience autour d'un thé gourmand chez moi, tu connais l'adresse !
A bientôt.
Bises
Camille
Gigi
*

"RECH. Stella Anselmi, que j'ai connue dans le Gers (32) de 1940 à 1942. À cette date, ses parents ont repris une métairie à Maubec, dans le Tarn-et-Garonne (82).
Henriette Braconnier, née Canon."

Chère Henriette,

Un grand merci pour ton annonce qui m'a fait chaud au cœur, si je puis dire.

En effet, je suis au regret de t'informer que je suis décédée depuis maintenant dix ans et que je réside au calme, au cimetière, dans la ville de Maubec, où mes parents ont repris une métairie en 1942, année inoubliable pour ceux qui s'en souviennent, comme toi. Mon médecin voudrait me faire accroire que je souffre de démence mais aussi vrai que je m'appelle Adèle - ou est-ce Estelle ? - je suis bel et bien morte. J'en veux pour preuve qu'aussi loin qu'il me souvienne, personne ne vient plus me rendre visite depuis au moins deux semaines.

J'ai été très touchée d'apprendre que tu me recherchais même si je dois avouer que je n'ai aucune idée de qui vous êtes. Etes-vous bien certaine du nom de la personne que vous recherchez ? Si vous le souhaitez, ma chère Henriette, douce amie de mon enfance, je peux demander à mon médecin traitant de te prescrire les pilules pour la mémoire que je prends à intervalles presque réguliers. Cependant, étant morte, je ne suis pas à même de communiquer avec qui que ce soit. Je vous invite donc, chère madame, à contacter mon médecin toi-même. Tu le trouveras facilement : il loge dans la tombe située juste à côté de la mienne. Qui sait, peut-être pourra-t-il vous donner l'adresse de la personne que tu recherches.

Dans l'espoir de retrouver un jours les doux souvenirs d'avant mon tragique enterrement, auquel tu aurais tout de même pu assister.

Amitiés oubliées mais sincères,

Adèle... ou était-ce Estelle ?
Pascal


Ecriture à partir d'une photo


Un homme sur un pallier d'immeuble parle à travers la porte d'un appartement à une femme qui s'est barricadée chez elle et refuse de sortir.
- Allons, Madame Anselmi, soyez raisonnable. Vous n'allez tout de même pas rester enfermée dans votre appartement. Vous savez bien qu'ils viennent démolir la cité la semaine prochaine...
- Ce n'est pas une cité qu'ils viennent démolir, c'est toute mon existence. Qu'est-ce que vous vous imaginez, qu'à 75 ans je vais pouvoir reconstruire ma vie ailleurs ? Plutôt mourir sous les gravats que d'abandonner ici tous mes souvenirs.
- Mais Madame Anselmi, vous savez bien que cette cité était insalubre et que c'est pour le bien de tous que nous allons construire de nouveaux logements. Et vos souvenirs, vous les emmènerez avec vous! Ils sont dans votre cœur et votre mémoire, vos souvenirs.
- C'est ça, moquez-vous de moi. Je sais depuis peu que je suis atteinte d'Alzheimer. Bientôt, je n'aurai plus rien : je n'aurai plus de souvenirs et je ne reconnaîtrai rien ni personne. Alors, comment pouvez-vous vous imaginer que j'aie envie de quitter mon chez moi où je me suis sentie si heureuse durant toutes ces années ? Je veux finir mes jours ici.
- Mais Madame Anselmi, vous savez bien que nous ne vous laisserons pas ici et que nous serons obligés de vous faire sortir avant la démolition. Ne nous méprenez pas sur nos intentions : nous voulons seulement votre bien-être.
- Vous venez détruire ma vie, assassiner mon bonheur, et vous avez l'outrecuidance de vouloir me faire gober que vous faites ça pour mon bien? N'insultez pas le peu d'intelligence qu'il me reste.
- Mais Madame Anselmi, nous ferons vraiment tout pour que vous soyez bien installée.
- Jamais, vous entendez, jamais !
On entend un bruit de chute.
- Madame Anselmi ? Madame Anselmi ?
Pascal


Une lumière glauque sur notre groupe.
Isolés dans notre salle de réunion, le vacarme de l'usine nous parvient par vagues.
Nous prenons la pose pour la photo traditionnelle.
Georges, notre directeur RH, surveille de prés le photographe, en homme de cérémonie tatillon, organisateur de ces petites grandeurs de conseil d'administration.
Derrière lui, Gérard, notre directeur financier pérore, inlassablement, sur les économies faites, les coûts réduits, les satisfactions exprimées des actionnaires, un discours récurrent et ennuyeux.
Si ennuyeux que je soupçonne Gaston, en face de lui, de dormir les yeux ouverts ou de se concentrer sur sa vessie ou son compte aux Bahamas, allez savoir.
Enfin, Gilles, notre PDG, trônant comme toujours sur son estrade, lui fait signe du regard d'abréger. Il doit souhaiter passer à la suite, un dîner, une maîtresse ou une autre réunion.
Moi, Gus, le jeune cadre dynamique « promis à un avenir brillant », vaguement écœuré, je détourne le regard vers les fenêtres, fixant, fasciné, la marée montante des ouvriers cadenassant le portail de l'usine.
Il ne va pas être facile, finalement, ce plan social !
Cyrille


Tout est bleu, si bleu, trop bleu. C’est de l’eau. Je ne sais pas comment je fais pour respirer car je n’éprouve aucune gêne, comme si j’étais en plein air. Non je ne suis pas un poisson car je suis en maillot de bain et j’ai des palmes aux pieds. Mes yeux finissent pas s’habituer à cette légère obscurité. Mais c’est si bleu, trop bleu. Je n’en reviens pas. Où suis-je ? A la piscine ? Non la piscine c’est le dimanche matin et aujourd’hui nous sommes mercredi. Et puis il n’y a pas cette odeur de chlore ni de pieds mouillés. En plus je n’entends rien. A la piscine, même sous l’eau on entend toujours un cri. Et on voit toujours quelque chose. Un pied, un bras, un maillot de bain rouge. Il est toujours impossible d’être tranquille à la piscine. La mer alors ? Oui, c’est ça. Ce bleu si bleu, trop bleu, c’est celui de la mer. Mais je ne vois rien alors que dans la mer on voit toujours quelque chose. L’écume, un morceau de bois entre deux eaux puis des algues, des poissons, des rochers, des coquillages à moitié enfoncés dans le sable. Mais aussi, c’est vrai, un pied, un bras, un maillot de bain rouge. Et comme à la piscine on entend toujours un cri. Et comme à la piscine il est toujours impossible d’être tranquille à la mer. Non, je me trompe car là je n’entends rien. Pas un cri. Et je ne vois rien. Même pas l’écume, un morceau de bois entre deux eaux, des algues, des poissons, des rochers, des coquillages à moitié enfoncés dans le sable, pied, un bras, un maillot de bain rouge. Je suis tranquille. Je nage. J’avance en silence. J’ondule avec mes palmes aux pieds. Tout est bleu, si bleu. Quel calme ! Mais je finis par percevoir un léger remous au-dessus de moi. Un remous qui me suit. Je sens une présence, une légère présence.

Oh non ! Sept heures. Le réveil somme déjà ! J’aurais aimé savoir ce que c’était que cette légère présence.

Sabine

Chantilly, le 12 janvier 2011
Reporter : Camille Remoulins pour le Journal « tout poil dehors »
Sur la grande place de Chantilly, les passants se pressent pour pénétrer au plus vite sur le parvis du château.
Des tentes blanches sont dressées dans la cour principale pour accueillir les nombreux prétendants accompagnés de leurs maîtres au 1er concours canin qu'organise le Maire de Chantilly, Monsieur CHENIL, concours parraîné par le journal Tout Poil Dehors,
Le podium où s'agitent cameramen, cadreurs et journalistes a été très bien étudié puisqu'il l'on peut y trouver des « petits coins » pour les participants, c,a,d, un coin d'herbe fraîchement coupé où un réverbère richement décoré attend les passages des individus à quatre pattes.
Chaque animal est placé sur un socle et se tient bien droit, presque figé dans une pose étudié,
Le présentateur de ce concours prend la parole : 1 – 2 – 1 – 2, « C'hat bon ? Bien, Allons-y ! .
Bonjour à tous, j'ai le plaisir de déclarer ouvert le 1er concours canin de Chantilly et pour commencer, je voudrais vous présenter le jury qui en toute objectivité va décerner les prix au petits participants poilus les plus représentatifs de ce concours.
L'un après l'autre, les artistes sur leur socle sont observés attentivement, les juges estiment non seulement leur tenue vestimentaire mais aussi leur prestance, j'irai jusqu'à dire leur charisme.
Au bout d'une ½ heure, le président du jury prend le micro et annonce les résultats.
Sur 30 chiens tous de race, c'est le Caniche de Sibérie qui remporte le 1er prix. Un ruban tricolore avec une médaille en or lui est remise autour du cou.
Brusquement, le Caniche descend du podium, retire avec ses pattes les rubans colorés et nœuds en tout genre et se précipite vers le réverbère le plus proche et là se soulage
Les applaudissements retentissent mais aussi des rires fusent de toutes parts.
Nous ne retiendrons de cette journée que cette merveilleuse présentation canine qui s'est déroulée à Chantilly.
Votre dévouée reporter Camille Remoulins
Gigi