Atelier d'écriture

L’atelier d’écriture est l’occasion de jouer avec les mots, de faire entendre sa voix, d’écouter celle des autres, de se découvrir. C’est avant tout une expérience ludique, le plaisir de réaliser quelque chose et de le partager. À chaque séance l’animatrice propose de nouvelles consignes, qui servent de point de départ à l’écriture. Cette règle du jeu, par son aspect contraignant, permet de libérer l’imagination. On n’est plus devant une inquiétante page blanche, mais devant une proposition d’écriture, qu’on pourra à son gré suivre de près ou subvertir discrètement. C’est ce qui fait tout le sel de la lecture des textes : on se rend compte que chaque participant a traité la consigne de façon personnelle, provoquant la surprise, le rire ou l’émotion. Les échanges, qui se font dans un esprit curieux et bienveillant, permettent à chacun de prendre du recul sur son propre texte.

Mercredi atelier n°7


Proposition n°1 : Définitions de mots inventés 


- Chacun prépare deux syllabes.
- On les associe trois par trois, pour former des mots inventés.
- Chacun prépare une définition des ces mots inventés, comme pour un dictionnaire.


Proposition n°2 : Écrire un dialogue 


- Inventer deux personnages ne se connaissent pas du tout.
- Créer une situation où ils se rencontrent et sont obligés de se parler et révéler qui ils sont.
Exemple : blind date, voisins de train ou d’avion, île déserte...
- Écrire un dialogue entre ces deux personnages.

Proposition n°3 : À partir de photos d’art

Quelques textes du 7e mercredi


À partir de photos d'art



Sabine Weiss, 
Prêtre devant une trattoria, Rome, Italie, 1957


Monsieur le curé pèche par gourmandise

Vient chaque jour dans cette même trattoria
Où, goulu, il peut manger tout à sa guise
Ces bâfreries que, sans complexes, il nomme repas

Ah, ce défaut ! Vie éternelle compromise
Il lui faudra bien plus qu’un grand mea-culpa
Pour parvenir au Paradis, sa convoitise

Pour le moment, honteux, il fait profil bas
Il se punit, en se privant de friandise
Tout repentant, il ne regarde que son pas

Pierre