Atelier d'écriture
L’atelier d’écriture est l’occasion de jouer avec les mots, de faire entendre sa voix, d’écouter celle des autres, de se découvrir. C’est avant tout une expérience ludique, le plaisir de réaliser quelque chose et de le partager. À chaque séance l’animatrice propose de nouvelles consignes, qui servent de point de départ à l’écriture. Cette règle du jeu, par son aspect contraignant, permet de libérer l’imagination. On n’est plus devant une inquiétante page blanche, mais devant une proposition d’écriture, qu’on pourra à son gré suivre de près ou subvertir discrètement. C’est ce qui fait tout le sel de la lecture des textes : on se rend compte que chaque participant a traité la consigne de façon personnelle, provoquant la surprise, le rire ou l’émotion. Les échanges, qui se font dans un esprit curieux et bienveillant, permettent à chacun de prendre du recul sur son propre texte.
Jeudi atelier n°3
Mercredi atelier n°3
Proposition n°1 : Les acronymes revisités
Proposition n°2 : Créer un personnage de super-héros
Proposition n°3 : Écrire à partir d’un inducteur
Quelques textes du 3e mercredi
Créer un personnage de super-héros
Demain j'arrête
Je leur avais pourtant bien dit que je n’étais pas fait pour ça.
Mais allez faire comprendre à des parents, fonctionnaires de police de générations en générations, que vous n’avez aucunes compétences pour ce boulot, rien n’y fait, le poids de la tradition oblige, ils firent de moi un policier.
Mon seul problème, c’est que je suis un bon garçon, bien trop gentil et que devant le moindre délit, mon premier réflexe est de comprendre le pourquoi du comment. En fait, je cultive le grand art de me faire rouler dans la farine. Alors, évidemment, ce qui devait arriver arriva.
Ce matin, convoqué par mes supérieurs, je me suis vu reprocher ce qu’ils appellent mon laxisme et j’ai écopé d’un dernier avertissement avant sanction disciplinaire. Devant cette situation, et bien malgré moi, j’ai pris la décision la plus radicale… Demain j’arrête…
Oui ! Demain j’arrête, n’importe qui, n’importe où, dans n’importe quelles circonstances, qu’elles soient atténuantes ou pas, de celui qui est mal garé à celui qui est mal habillé en passant par celui qui se gratte le nez, demain j’arrête tout le monde et je te colle tout ça en garde à vue. Pardon ? Délit de faciès avez-vous dit ???...
Ah non, ça je ne fais pas, pour la plus grande honte de la famille, mon père Jean-Marie et mon grand-père Adolph se sont déjà bien assez distingués dans ce domaine…
Quand Pauline fêta ses quarante ans, et qu'elle vit sur son gâteau ce chiffre fatidique surmonté d'une petite flamme vacillante, elle eut une révélation. " Quarante ans, 'est le mi-temps de la vie. J'entame la deuxième moitié, il n'y en aura pas d'autre. J'ai grimpé la montagne, maintenant je commence la descente. "