Atelier d'écriture

L’atelier d’écriture est l’occasion de jouer avec les mots, de faire entendre sa voix, d’écouter celle des autres, de se découvrir. C’est avant tout une expérience ludique, le plaisir de réaliser quelque chose et de le partager. À chaque séance l’animatrice propose de nouvelles consignes, qui servent de point de départ à l’écriture. Cette règle du jeu, par son aspect contraignant, permet de libérer l’imagination. On n’est plus devant une inquiétante page blanche, mais devant une proposition d’écriture, qu’on pourra à son gré suivre de près ou subvertir discrètement. C’est ce qui fait tout le sel de la lecture des textes : on se rend compte que chaque participant a traité la consigne de façon personnelle, provoquant la surprise, le rire ou l’émotion. Les échanges, qui se font dans un esprit curieux et bienveillant, permettent à chacun de prendre du recul sur son propre texte.

Quelques textes du 7e jeudi


Acrostiche 



Lui seul sait profiter de la vie
Élégamment allongé au soleil
Zen avec sang-froid
Altier port de tête
Rigide peau écailleuse
Dinosaure minuscule des temps modernes
Vanessa


Quatrième de couverture d'un livre fictif


Alfred LUTIN, Le Collégien masqué - enquête sur la vie scolaire des pré-adolescents 
2017 ; 413 pages ; éditions "Le monde comme il va" 

Ce livre de recherche, qui se lit comme un roman, est le fruit de quinze ans de travail par Alfred Lutin, grand reporter au Monde Diplomatique et à La Lettre du Chasseur. Pour les besoins de son enquête, il s'est fait passer pour un collégien et a intégré successivement plus de 500 établissements. Son récit commence par la description de ses déguisements et maquillages de plus en plus élaborés, afin de toujours ressembler à un garçon de 14 ans. De collège en collège, il multiplie les expériences drôles ou inquiétantes, tour à tour élève timide, chouchou des professeurs, dur à cuire, meneur de bande, rappeur de cour de récré, souffre-douleur, perturbateur, fumeur de shit, tricheur ou redresseur de torts. Avec lui on redécouvre les affres de l'adolescence et de la vie au collège. Un livre à conseiller à tous, petits et grands. 

"Un livre indispensable pour tous les parents d'élèves" (Télérama) 
"Un bel effort de vulgarisation des concepts" (Le Monde de l'Éducation) 
"Cool" (La Gazette du collège Jacques Prévert de Gif-sur-Yvettes). 

Un mot sur l'auteur : 
Alfred Lutin est le spécialiste en France de l'enquête de terrain par imprégnation. Il s'est déguisé en hippopotame pour explorer la vie dans les zoos, en vieille dame pour vérifier comment on traite les aînés dans le magasins, en chanteur dans le métro, en camionneur, en gigolo, en trapéziste. Le Collégien masqué a été primé au festival "Reporters du Bizarre".

Vanessa



Critique d'un livre imaginaire


Dans la page culture de Belle et Rebelle (hebdomadaire féminin), critique du livre :
Les amours de Cynthia et Gaetan de Gaspard Lapidus, paru aux éditions Plon 

Gaspard Lapidus nous a habitués à des intrigues policières rondement menées, parfois sanglantes, dans lesquelles l'inspecteur Legros se trouve aux prises avec les criminels les plus retords. Dans son dernier opus, il s'essaie pour la première fois au roman d'amour. Le résultat est mitigé. 
Si le couple de héros est sympathique et bien campé, les personnages secondaires manquent d'épaisseur, et l'intrigue de mordant. On retrouve le Gaspard Lapidus qu'on aime à la moitié du livre, quand l'histoire prend un tour mystérieux avec la disparition de la belle-mère et les soupçons qui pèsent sur la jeune épouse. 
Malgré ces réserves, nous vous conseillons de lire jusqu'au bout Les amours de Cynthia et Gaetan, car le retournement final vous fera reconsidérer l'ensemble du récit. 

Marjorie Dutilleul (Vanessa) 


Écrire sans réfléchir


basket ; autobus ; caramel ; chat ; botanique 

Elle enfila ses baskets, sa veste k-way et prépara ses écouteurs. Pour éviter de se fatiguer trop vite elle prit l'autobus pour rejoindre les coureurs du Marathon des Peupliers. Dans la poche de son blouson imperméable, elle avait des caramels au beurre salé, afin d'éviter les coups de pompe. Elle s'étira comme un chat, fit quelques petits foulées sur place, prit de profondes inspirations. Au signal, elle s'élança sur la ligne de départ, au coin du café des sports et de l'institut de botanique. 
Vanessa